- NIAMEY
- NIAMEYNIAMEYCapitale de la république du Niger, Niamey est une ville de création récente dont la population était estimée à 540 000 habitants en 1994. Son nom apparaît pour la première fois dans la littérature coloniale en 1901 et ne désigne encore qu’un très petit village. Il faut attendre 1926 pour qu’y soit transféré le siège de la capitale du territoire militaire du Niger, jusque-là installé à Zinder. La ville, qui compte alors moins de 2 000 habitants, va désormais s’accroître très rapidement. Un plan d’urbanisation a, dès 1929, déterminé les grandes zones bâties.La ville est située en partie sur la rive gauche du Niger, dans un coude peu accentué du fleuve, sur le sommet de la falaise qui, à cet endroit, le domine de vingt-cinq mètres mais s’est étendue sur la rive droite grâce à l’édification du grand pont Kennedy. Un affluent temporaire, dont la vallée encaissée et ravinée se prête mal à la construction, sépare la ville commerçante et africaine des quartiers résidentiels et administratifs du Plateau, comme dans bien des villes africaines.Prolongée par ses deux faubourgs de Yantala en amont à l’ouest et Gamkallé en aval à l’est, Niamey s’étire sur plusieurs kilomètres le long du fleuve. Une urbanisation dirigée et rapide a accru la ville vers le nord, le long de la route de Ouallam, à proximité de laquelle se trouve le quartier de Boukoki occupé par des nomades et les ruraux récemment arrivés à la ville, et le long de la route de Filingué, où se trouve le quartier dit Abidjan habité en grande partie par les migrants en Côte-d’Ivoire revenus au pays. Capitale d’un État de plus de 8 millions d’habitants (1993) d’origines et de langues diverses, Niamey reflète cette diversité: ruraux venus en quête de travail, qui retournent dans leur village à la saison des cultures, commerçants occasionnels ou permanents, pêcheurs, artisans, petits employés, fonctionnaires des administrations nationales et départementales. Une forte proportion de la population tire ses revenus du travail agricole, soit dans les champs de mil qui bordent la ville, soit dans les jardins maraîchers qui s’étendent le long des rives du fleuve.Plusieurs marchés spécialisés, les boutiques des marchands haoussa et arabes et les grandes compagnies françaises à succursales se partagent l’activité commerciale, activité qui occupe le premier rang à Niamey; en deuxième lieu vient l’administration publique et privée.Dépourvue de liaison ferroviaire et fluviale (le Niger n’est pas encore navigable aux chalands lourds sur toute la partie de son cours qui traverse le pays), la ville est ravitaillée à partir des ports de Cotonou (Bénin) et de Lagos (Nigeria), tous deux distants de plus de 900 kilomètres. Le Niger n’est pas un pays industrialisé: l’absence de matières premières facilement exploitables, de sources d’énergie, de capitaux et de débouchés ne favorise pas l’implantation de grandes usines. Le quartier industriel de Niamey abrite des fabriques et des ateliers de produits chimiques, de textiles, de meubles, de produits alimentaires.Il n’y a pas de centre-ville bien marqué: marchés, commerces, hôtels, centres d’intérêt religieux et de loisirs se dispersent sur une surface relativement étendue. Beaucoup de caractères ruraux persistent et la plupart des habitations sont construites en terre séchée, ou banco , dans le style soudanien.L’accroissement rapide de la population, le déracinement des ruraux posent de multiples problèmes (logements), mais Niamey n’est pas atteinte par le gigantisme incontrôlable de certaines capitales de pays en développement.Niameycap. du Niger, sur la r. g. du Niger, dans le S.-O. du pays; 550 000 hab. Centre commercial. Industr. alimentaires, mécaniques, textiles. Aéroport international.— Université. Musée national.— Cathédrale. Mosquée.
Encyclopédie Universelle. 2012.